mardi 23 août 2011

Le priapisme, c'est lorsque votre bite fait des heures sup sans que cela lui soit demandé

"Force de la nature": Yves va tendre la pomme à Adam.

La blogosphère gay est affectée de priapisme aigu (du grec πριαπισμός, érection). Ce n'est pas vraiment un problème -- plutôt une bénédiction -- car nous avons ainsi l'occasion de contempler les merveilles de la Création dans toutes leurs variations.

"Triptyque": Adam baise Yves.
Au premier abord, chez l'individu mâle adulte, l'état de priapisme pourrait sembler profitable. En réalité, c'est une situation délicate dans laquelle votre bite en érection ne retrouve plus son état de repos après avoir accompli son devoir. Si elle demeure bandée longtemps, au-delà du terme habituel c'est-à-dire plus de trois heures sans que vous ne l'ayez stimulée, il faut vous rendre immédiatement aux urgences. Ouais! démarche délicate pour certains, mais la santé de votre engin vaut bien ce moment d'embarras.

Collage électronique: à dr. photo d'origine.
Pompe à bite de l'avenir.
Petit dieu grec de la fertilité, moche et ithyphallique (adjectif qui désigne un mec en érection perpétuelle) Priape était chez les Romains le protecteur des troupeaux et des jardins. Sa statue plantée dans votre potager, trique en évidence, servait d'épouvantail pour les voleurs auxquels il jetait un mauvais sort. Mais le culte du phallus est aussi vieux que l'humanité; il est répandu dans toutes les civilisations sous des formes diverses, plus ou moins voyantes. Chez nous, par exemple, il a refait surface récemment avec la cuissarde omniprésente du cycliste. Pourquoi cette mise en valeur du paquet ou du gourdin? Pour réaffirmer le pouvoir masculin qu'ils symbolisent, ascendant constamment remis en question par le simple fait que le fragile organe passe la plus grande partie de son existence en état de débandade...

"Chute de Rome": à droite, statue de Priape.
Le blogue Priapeia -- auquel j'emprunte ces illustrations ithyphalliques par excellence -- date de juillet dernier. Son auteur caché (peut-être néerlandais ou flamand) démontre par quelques exemples comment il pratique des collages électroniques pour doter ses héros d'engins maous. Il rend hommage aux forces mythologiques de la nature, à la décadence romaine, aux triptyques des Beaux-arts et au fantastique de la science fiction. (Les légendes des illustrations proviennent de ma propre interprétation.) Dans son introduction, le graphiste se réfère aux poèmes latins consacrés à Priape. Pas de chance, on ne les étudiait pas au collège!

André

1 commentaire:

Max a dit…

Le modèle de pompe me convient mais il faudrait qu'elle gonfle aussi mes muscles.