samedi 31 décembre 2011

Que 2012 fortifie votre audace...



... pour que vous puissiez mener à bien vos projets.








Saut dans la rivière Songua à Harbin.



















En avance sur nous, Sydney célèbre l'an 2012
dans sa baie magnifique.

vendredi 30 décembre 2011

Le dessinateur Pedro Palanca: son fétiche c'est le pied

"Pan et le paysan."

Le dessinateur péruvien Pedro Palanca, 42 ans, mêle avec un talent rabelaisien l'observation raffinée du corps masculin et un humour truculent, sinon parfaitement vulgaire. Les visages de ses personnages sont taillés à la hache, les corps râblés et poilus, les sexes et les pieds démesurés. L'artiste affiche fièrement son fétichisme. Voici ce qu'en dit son galeriste de Los Angeles: "He really knows how to service those tootsies. Il sait vraiment bien s'occuper des petons. Je me souviens d'un dîner durant lequel Palanca avait passé sous la table et nettoyé mes orteils comme s'ils n'avaient jamais été lavés auparavant."

"Old pal" dessin académique.
Même s'il a fréquenté la Fondation Tom of Finland de Los Angeles au début des années 2000, Palanca dépasse le maître de dix coudées. Ses gars sont vivants et nerveux de la tête aux pieds (forcément), alors que ceux de feu Tom of Fucking ne s'exprimaient que très localement sous la ceinture.

"Chaki" (pied en quechua).
Regardez la danse de Pan et du paysan (en ht à dr.) et écoutez Palanca déconner: "Pan, le dieu à la flûte qui sème le trouble dans les esprits, est à l'origine du mot panique. Et c'est une de ses formes que l'Eglise a choisie pour personnifier son Ennemi... pour moi, l'amant parfait! Sur mon dessin, je voulais refléter l'idée de détente de façon à la fois mythologique et religieuse. Le paysan se prépare à faire une offrande à la nature et contribuer à la fertilité des récoltes. Pan le rejoint pour le tenter, l'enjoindre à faire travailler sa semence et lui en offrir une part à lui, le dieu... C'est comme lors de la création du monde (je ne suis pas croyant): Dieu s'est accordé le septième jour (le nombre associé au Diable) pour se reposer; c'est ainsi qu'il a créé le Jour du Repos, ce qui signifie que le Diable prend le relais de Dieu le dimanche."

"Poursuis tes rêves, avec ou sans VIH"
Pensez aux cérémonies indiennes de fertilisation où le paysan répandait son sperme au bord du champ en souvenir de la Pluie céleste faisant pousser le Maïs (autre mythe de la création).

"Ma caution est... vous savez."
Au Pérou, Palanca (qui signifie le levier) s'engage par son art contre la discrimination raciale dont sont victimes les populations indiennes. Il participe aussi à la sensibilisation des jeunes adultes dans la lutte contre le sida. La pauvreté et le manque d'éducation sexuelle empêchent l'application des programmes de prévention. L'attitude machiste prédominante limite la capacité des épouses et des copines à négocier des relations sans risque. Les prostituées et les gays sont encore plus exposés parce qu'elles/ils cachent leur profession/leur orientation dans cette société très catholique et rétrograde.

André

mercredi 28 décembre 2011

Ce que les comédies musicales me disaient sur l'homosexualité

Donald O'Connor et Gene Kelly.

Dans ma jeunesse, on ne parlait pas d'homosexualité comme aujourd'hui, ce n'était pas une obsession. Les petits gars comme moi qui se savaient différents n'étaient pas montrés du doigt, voire persécutés comme aujourd'hui -- à condition qu'ils ne manifestent pas ouvertement leurs préférences et fassent semblant d'aimer le foot. Mais comment savais-je que je n'étais pas seul au monde? Il fallait déchiffrer des signaux subtils. Hollywood, entre autres, malgré sa façade hétéro, envoyait des messages codés à ses clientèles minoritaires, savamment élaborés par les nombreux créatifs juifs ou homos (souvent juifs et homos) qui peuplaient les studios. Après la guerre, lorsque sont arrivées les versions filmées des comédies musicales de Broadway, j'ai pigé qu'un grand nombre de ces artistes partageaient les mêmes goûts que moi, même s'ils racontaient l'éternelle histoire du gars qui tombe dans les bras d'une fille.

C'est peut-être un hasard, mais les scènes dansées les meilleures de Chantons sous la pluie le sont entre deux hommes, Donald O'Connor et Gene Kelly, qui manifestent une complicité totale et presque amoureuse. O'Connor et Kelly s'expriment aussi chacun dans un numéro solo magistral. Lorsqu'ils se produisent avec Debbie Reynolds, ils lui font de l'ombre alors qu'on met d'habitude les actrices en évidence. Est-ce ma lecture biaisée? Regardez la scène du professeur de diction, Moses Supposes:






Le film South Pacific n'atteint pas le niveau de perfection de Chantons sous la pluie, mais il a remporté un immense succès car, malgré une interprétation moyenne et différents problèmes de mise en image, il a bénéficié de la musique de Rodgers et des paroles de Hammerstein, deux géants qui ont renouvelé la comédie musicale américaine en y intégrant des thèmes comme le sexisme dans Le Roi et moi, la montée du nazisme dans La Mélodie du bonheur et le racisme dans South Pacific. Durant la tournée du spectacle scénique dans les États du Sud, des juges de Géorgie ont critiqué ce divertissement présentant "une philosophie inspirée de Moscou", l'un d'entre eux allant jusqu'à affirmer qu'une chanson prônant le mariage interracial (entre une Asiatique et un lieutenant U.S.) "mettait en péril le style de vie américain".

Le metteur en scène de la version scénique et du film, Joshua Logan, était un vétéran de la guerre du Pacifique et il a participé à l'adaptation de deux nouvelles de James Michener sur ce thème. L'histoire se déroule sur une base navale militaire et sert d'écrin à une flopée de chansons qui sont devenues de grands standards de jazz. La touche Logan, qu'on remarque aussi dans d'autres films qu'il a dirigés (comme Pique-nique) ce sont les torses nus de mecs baraqués. "Logan was a size queen," disent les gays américains, il aimait par-dessus tout le beefcake, les effets de muscles sur un beau corps mâle. Un message sous-jacent qu'a complètement perçu le jeune pédé André. Regardez cette scène où des mecs 100% virils chantent There Is Nothing Like a Dame, y'a rien de mieux qu'une nana, alors que la caméra ne s'intéresse presque pas à ces filles, et où l'un des meneurs se fait humilier parce que, semble-t-il, il a un talent de repasseur. (Le film est sorti en 1958 et je ne l'ai plus revu depuis.) En cadrant principalement sur les gars et un paquet tentant, Logan nous chante en contrepoint: y'a rien de mieux que les mecs.





Il n'était pas seul à le penser. On raconte qu'une femme s'était présentée à la caisse de South Pacific sur Broadway pour se faire rembourser l'un de ses deux billets. On lui a demandé pourquoi; elle a répondu que son mari était mort. "Mais vous allez certainement trouver une amie ou un ami pour vous accompagner!" "Non, a-t-elle répondu, ils sont tous aux obsèques."

André

lundi 26 décembre 2011

Bouffer le cuisinier, plutôt que son repas, vaudrait mieux (parfois) pour la santé et la ceinture

Après avoir bâfré samedi et dimanche pour encourager le soleil à briller chaque jour un peu plus -- un acte d'abnégation et de solidarité --, va falloir descendre encore tous les restes de ces repas, ce dans la terrible perspective d'une récidive le week-end prochain... Voici comment éviter ce sort funeste: engager un cuisinier, non pas sur ses états de service ou ses étoiles, mais pour sa mine saine et appétissante. La suite? À votre convenance. De l'exercice joyeux plutôt que des calories superflues. C'est bon pour l'agilité de l'âme et la vivacité du corps.







samedi 24 décembre 2011

La fraternisation masculine: plus forte que l'amour ?


Où et quand se tissent les liens de camaraderie masculine qui durent au-delà de l'adolescence? Demandez autour de vous et vous entendrez des histoires incroyables. Le point de départ se situe à l'école, ou dans une bande de quartier, chez les scouts, les associations paroissiales, les jeunesses campagnardes. Les affinités se précisent au cours d'expériences qui se déroulent hors de la vue des adultes, dans des lieux supposés secrets.

"On a commencé par des concours de pisse, m'explique un quinquagénaire. Je ne sais pas si cela se pratique encore. Le gars qui projetait le moins bien devait boire celle du gagnant. Mon frère m'avait averti et je m'étais exercé. Qu'est-ce que j'avais mal aux muscles du sphincter! Ensuite, dans mon souvenir, vient la lutte dans la boue, à la fin de l'automne, qui nous a valu plusieurs punitions et des refroidissements... Puis, on s'est branlés les uns devant les autres en chronométrant. C'était embarrassant pour ceux qui se croyaient mal dotés ou n'éjaculaient pas encore de liquide... Deux de mes meilleurs amis datent de cette époque. Étrange, on n'a plus jamais reparlé de ces bêtises de gamins!"

"Cela a commencé dans une voiture avec ceux qui sont devenus mes vrais copains, constate un autre homme, fin de la trentaine. Je roule pour ma profession et mes loisirs. Je suis souvent accompagné et j'ai constaté que les mecs se sentent à l'aise dans une bagnole pour parler. On regarde devant nous, on n'est pas face à face. Tant celui qui parle que son interlocuteur. Un peu comme à confesse ou l'on ne voit pas le prêtre. Alors on saisit l'occasion de vider son sac."

"C'est dans une activité physique que les hommes se lâchent le plus facilement, m'écrit un père de famille. Avec mes fils, cela se produit lorsque nous faisons un tour à bicyclette et dormons sous tente. Plus nous nous éloignons du cadre habituel et mieux ils oublient leurs soucis d'école pour aborder des thèmes importants pour eux et moi."

"Le sport d'équipe m'a donné mes meilleurs amis, déclare un footeux amateur. Le groupe nous apprend à conjuguer la compétitivité virile avec la discipline et la solidarité. Les liens affectifs que j'ai tissés avec quelques camarades sportifs sont plus solides qu'avec mon frère. Ils sont plus anciens que l'amour pour ma femme et ma fille, et ça compte même si cela te semble choquant. Je ne peux pas l'expliquer."


À la mort de son ami le prince guerrier Jonathan, le futur roi David s'exclame: "Que de peine j'ai pour toi, mon frère Jonathan! Tu avais pour moi tant de charme; ton amitié m'était plus merveilleuse que l'amour des femmes."


André

jeudi 22 décembre 2011

En Inde, les garçons prostitués sont de plus en plus jeunes



En Inde aussi, on voit de plus en plus de beaux gosses épilés -- torse nu, voire en slip -- paraître dans la publicité et dans les films grand public, comme l'acteur John Abraham. Et les sociologues qui suivent l'évolution de la prostitution lient l'abaissement de l'âge des garçons impliqués dans les différents commerces du sexe à cette image nouvelle du mâle sans poils.

L'acteur John Abraham.
Le "masseur" ou strip-teaseur doit être jeune, mince et imberbe. Des gigolos pour dames riches aux petits danseurs efféminés qui se produisent dans les mariages (puis sont violés par les noceurs), l'Inde pourtant si prude -- ou parce qu'elle l'est -- connaît une croissance régulière des anciennes et nouvelles formes de prostitution des enfants et adolescents mâles.

On estime le nombres des fillettes et des jeunes filles condamnées à ces métiers à près d'un million et demi. En revanche, la société patriarcale préfère ignorer le contingent masculin et les intermédiaires qui l'exploitent. Prenons l'exemple des jeunes "masseurs". Ils apparaissent en fin de journée, dans des lieux où ils peuvent être facilement repérés par leurs clients -- surtout des hommes mariés -- qui sortent du travail. Les affaires sont vite réglées, une pipe, un massage avec finition ou une pénétration à l'abri d'un mur, sous le couvert de buissons, sinon dans un chambre de bordel ou d'hôtel pour les plus riches. Ces garçons de milieux démunis soutiennent ainsi leur famille. Ceux de la campagne retournent chez eux pour participer aux travaux agricoles saisonniers.

Hijra.
Les jeunes gens qui sont les plus efféminés -- ou se croient tels parce qu'homosexuels -- pensent qu'ils ne seront jamais acceptés par la société. C'est pourquoi certains d'entre eux choisissent de se joindre à la communauté Hijra et de vivre en travestis. D'autres se font émasculer pour devenir eunuques. S'ils survivent à l'opération pratiquée par des amateurs, ils pourront gagner leur vie en participant à des fêtes de famille, naissance et mariage, où ils sont sensés porter chance. Ils iront aussi mendier et se prostituer; voire assister les collecteurs d'impôts en chantant et dansant devant le magasin ou la maison des mauvais payeurs pour les humilier jusqu'à ce qu'ils s'acquittent de leur dette.

C'est un phénomène mondial: une grande partie du commerce du cul est liée aussi bien à la misère sexuelle des clients (notamment celle des hommes mariés qui ont des relations avec des hommes) qu'au dénuement des travailleurs. Mais à côté, une classe moyenne s'installe qui a recours à des escort girls et boys. Elles et eux ont choisi cette profession sans contrainte extérieure et peuvent l'exercer dans un cadre moins dangereux.

André

mardi 20 décembre 2011

Le Père Noël a échangé ses rennes contre des gogo-boys



Ses critères de sélection à l'embauche étaient: un Q.I. au-dessus de la moyenne (des gogos), un réel talent de décorateur d'intérieur et au moins un cours de base auprès d'une Domina -- fessée et karaté (pour maîtriser les ados qui veulent séquestrer tout le contenu de la hotte).






Malgré sa stratégie de retour à la croissance, le vieux couillon déprime: les agences de notation ont mis la pression sur ses opérations en Europe et au Japon et menacent de dévaluer son triple A. En revanche, les traders new-yorkais se réjouissent de recevoir leur fessée et leurs bonus annuels des mains du nouveau personnel.







À peine engagés, les collaborateurs de la branche française se sont mis en grève et manifestent à l'approche de Noël, afin de respecter les coutumes locales et de provoquer les retards à la distribution auxquels la population s'attend. En colère, les mômes menacent de descendre eux aussi dans la rue et d'arracher les slips des gogos. J'en connais qui vont se faire sonner les cloches.




samedi 17 décembre 2011

Sauna: les corps et les sentiments des mecs mis à nu

S'y jeter, même si l'eau va bientôt geler.
Ce qui fait suer les hommes
Je ne m'attendais pas à autant d'humour, de franchise et d'émotion. J'ai vu hier soir le documentaire Steam of Life (Ce qui fait suer les hommes) sur Arte. Des Finlandais de tous calibres cultivent la camaraderie du sauna, une bouteille de bière à la main. Ils font fi de leur pudeur -- la pudeur mâle, si vous ne le savez pas, se place très au-dessus de la ceinture. Ces hommes racontent la découverte de la paternité, les blessures du couple, la perte d'une épouse ou d'un enfant, la guigne financière, les morts qu'ils ont provoquées, la prison, l'armée, la vieillesse, la solitude... Avec une délicatesse et une empathie virile, le réalisateur accompagne ce dépouillement du corps et de l'âme sans cacher ni couilles ni larmes -- qui occupent une place prépondérante dans nos vies de mecs, même si elles sont rarement offertes à la vue du public.

Steam of Life: un questionnement partagé.
Les récits sont ponctués par les rites du sauna: l'eau jetée sur les pierres brûlantes (un moment presque insoutenable tant la vapeur vous brûle jusqu'au fond des poumons); l'autoflagellation avec des branches de bouleau; le plongeon dans l'eau du lac; la période de repos en plein air sur un banc. Chaque monologue commence dans le mystère. Qu'est-ce que cet homme, qui a adopté un orphelin*, nous raconte lorsqu'il précise que son protégé adore casser de gros objets depuis son enfance? Ou cet autre, mal fagoté, qui refile l'adresse de son studio à 25 cents la nuit* à un gars qui sue à côté de lui?

Steam of life: des moments de dépouillement.
Les mâles finlandais sont connus pour être coriaces, taiseux et peu commodes lorsqu'ils se cuitent. Ceux qui se livrent dans ce film font honneur à la réputation. Les mots portent, frappent par leur justesse. Les récits âpres, tour à tour brutaux, déchirants ou débordant de tendresse retenue, questionnent autant le narrateur qu'ils ne révèlent un pan de sa vie. [On peut encore voir ce film sur TSR2 dimanche à 23h30, sur Arte+7 et DailyMotion dans certains pays.]

Le sauna et le bain de vapeur: des lieux de purification qui, si l'on veut bien s'y prêter, favorisent le contact humain et l'échange. Que chacun choisisse son mode de mise à nu... Parfois, j'ai besoin de silence pour méditer. D'autre fois, j'aime converser, voire plus si affinité. Sinon, le brouillard de la vapeur et une semi-obscurité (privilégiant les fantasmes aux dépens de la vue) peuvent faciliter des prises en main vigoureuses.

André

*L'orphelin apparaît à la fin de la séquence: un ours brun impressionnant; le "studio", c'est le compartiment pour handicapés des toilettes payantes où le s.d.f. peut étendre son sac de couchage.

vendredi 16 décembre 2011

L'homosexualité (ou l'homophobie) mène-t-elle à la zoophilie?

Les cow-boys et les pâtres solitaires...
Hier soir, la Télévision suisse romande diffusait un reportage sur les moeurs arabo-musulmanes concernant la virginité féminine. Après un fugace espoir d'ouverture, on peut craindre que la tournure des événements en Afrique du Nord n'apporte pas de changements rapides, dans ce domaine non plus.

Quant aux Européens, ils auraient tort de se focaliser uniquement sur le danger que présenterait l'islamisme (selon la droite dure), alors que le fascisme christo-intégriste, made in USA, s'installe en douce sur le vieux continent. Les milieux fondamentalistes protestants gagnent du terrain avec leurs méthodes de marketing à l'américaine pendant que les Églises et les communautés évangéliques traditionnelles perdent leurs ouailles.

L'amour des bears, zoophilie?
Comme les islamistes, ces nouveaux conquérants utilisent la religion pour avancer masqués. Avec eux, c'est le retour du fanatisme, du puritanisme imposé (virginité jusqu'au mariage pour l'homme autant que la femme, abolition du droit à l'avortement, épouses au foyer); c'est aussi le racisme institutionnalisé et, bien sûr, l'abolition des droits péniblement accordés aux homosexuel/le/s. Avec la volonté de gouverner politiquement "selon les lois de la Bible". Islamistes et christianistes: même poison.

Il y a quinze jours, le Sénat américain a mis de l'ordre dans son Code militaire. L'article 125 a été supprimé; il stipulait qu'un soldat qui "commet un acte de copulation charnelle non naturelle [= enculage] avec une personne du même sexe, du sexe opposé ou avec un animal est coupable de sodomie." Ce toilettage met la loi militaire en accord avec la Constitution.

La zoophilie [= amour des animaux] est partout.
L'extrême droite américaine est immédiatement montée aux barricades en informant les populations ébahies que l'armée avait légalisé la zoophilie. Dans un communiqué, l'armée a rétorqué que les lois concernant la maltraitance des animaux étaient toujours en vigueur. Mais les associations de "protection de la famille" poursuivent leur croisade. Cela a commencé, affirment-elles, par la reconnaissance de l'homosexualité dans la société civile, puis militaire; cela continue par une attaque contre le mariage et la liberté religieuse [en quoi?]; et maintenant, pour plaire à la Gauche, le Congrès a ouvert la porte à plus de perversion encore; en officialisant la sexualité gay au sein de l'armée, prétendent-elles, il a abrogé l'interdiction de la zoophilie...

[On sait pourtant que dans les brebis et les vaches victimes de zoophilie le sont par le fait de bergers ou de cow-boys hétéros. Les gays s'arrangent entre eux.]

Voilà comment la droite christo-fasciste américaine affole le bon peuple. Attendez-vous à des raisonnements du même tabac dans les tracts politiques de la droite "chrétienne", ici, prochainement.

André

lundi 12 décembre 2011

La nudité virile et fragile, vue par un sculpteur nommé Pottier

"Le bear", pièce unique en terre cuite.

Le corps masculin est la source d'inspiration du sculpteur Patrick Pottier, 47 ans, vivant à Tours. Non pas le corps idéalisé d'un jeune gars sec, ni celui du culturiste. Mais la carrure sensuelle, un peu lourde et ronde de l'homme dans la force de l'âge -- comme l'artiste.

"À revers", 8 pièces numérotées.
Et s'il ne le dénude pas complètement, c'est pour mettre en valeur la virilité à travers une serviette de toilette qui glisse, une braguette ouverte, un jockstrap qui déborde. Dans l'étreinte, ses mecs suent la difficulté de se donner entièrement, corps et âme. Ou bien, ils en sont réduits à l'acte, mais un acte d'une puissance troublante.

Patrick Pottier a choisi la sculpture parce qu'elle lui apporte le toucher. Et nomen est omen, le nom est-il un présage ou sa signature d'artiste? Pottier travaille l'argile sans outil afin que l'acte soit le plus sensuel possible. Qu'il traduise sa pulsion, son désir fantasmatique de donner vie, "une sensation primaire qui préfigure le soulagement d'une douleur morale."

"Aime-toi", pièce unique.
Il s'érige contre la sculpture du nu masculin qui occulte l'organe sexuel, sinon le représente à peine. "Au début, dit-il, j'ai créé ce que je ne pouvais pas vivre [je crois comprendre qu'il était marié et père de famille], maintenant je crée ce que j'ai connu."
"Le lutteur", 8 pièces numérotées, terre cuite.

On le sent en quête de maturité émotionnelle, besoin qu'il partage avec ses personnages. Il l'exprime à travers leur solidité physique qui, comme chez beaucoup d'hommes, masque pudiquement tendresse et doute. "Et je voudrais que la tendresse soit le maître mot de notre société."

"Fist me", pièce unique en terre cuite patinée.

André

Site de Patrick Pottier.