samedi 31 mars 2012

Panne d'érection ? C'est une chance, déclare un médecin français



Lors des Assises françaises de sexologie et de santé sexuelle qui se sont tenues la semaine dernière à Montpellier, le Dr Gilbert Bou Jaoudé a affirmé que la bite en berne, panne encore plus redoutée que celle de la voiture, pouvait être considérée comme une chance. Et la psychiatre-sexologue Audrey Gorin a renchéri: "Plutôt que de s'inquiéter du résultat, il faut s'inquiéter de la cause". Vous venez d'emballer une nana ou un gars, et pan! biroute en déroute.

Pas la peine de vous recroqueviller sous la couette ou de vous flinguer. Le toubib et la psy vous engagent à consulter des spécialistes pour savoir si la cause de votre dysfonctionnement érectile n'est pas, par exemple, le premier signe d'un problème cardiaque "qui apparaîtra trois à six ans plus tard, parce que l'artère du pénis fonctionne quasiment comme celle du coeur. Ou la conséquence d'une dépression encore masquée". Autre causes possibles selon eux: diabète, problème de prostate, cholestérol, toutes sortes de médicaments, surpoids, tabac, stress dans la vie professionnelle ou privée...

"Baby, direz-vous à votre conquête, c'est pas ma faute si j'assure pas, c'est parce que je vais nous faire un trouble cardio-vasculaire dans trois à six ans..."  La honte disparaîtra comme par enchantement et votre conquête appellera immédiatement l'ambulance, direction les urgences.

En attendant, votre médecin ricane.
Vous vous flinguerez plus tard.
Maintenant, vous comprenez pourquoi les Françaises et les Français sont de tels hypocondriaques et consomment huit fois plus de tranquillisants que les Britanniques, cinq fois plus que les Allemands et les Suisses. La bite en panne, quelle aubaine pour les médecins, les pharmaciens, les hôpitaux et l'industrie pharmaceutique! Ils ne vont pas abandonner le terrain aux seuls psy et viagra. Ou vous encourager à mener une vie plus saine.

André

jeudi 29 mars 2012

Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous grattouille ?





Le tambour: Quand j’ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici. Ça me chatouille, ou plutôt ça me grattouille.
Knock: Attention, ne confondons pas! Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous grattouille ?
Le tambour: Ça me grattouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi…
Knock: Est-ce que ça ne vous grattouille pas davantage quand vous avez mangé de la tête de veau à la vinaigrette ?
Le tambour: Je n’en mange jamais. Mais il me semble que si j’en mangeais, effectivement, ça me grattouillerait plus.

-- Jules Romains "Knock ou Le Triomphe de la médecine", théâtre (1924).







mardi 27 mars 2012

Je n'avais jamais imaginé mon grand-père en train de se palucher



En vagabondant de blogue en blogue, hier matin, pour faire moisson d'images à publier ici, je suis tombé sur la photo d'un vieil homme (probablement moins que moi!) qui se paluche. Il ressemble à mon grand-père paternel. Mais dans mon souvenir, grand-père Édouard était plus grand, plus solide et rayonnant. Il avait 70 ans lorsque je suis né et moi 20 à sa mort. Je le secondais dans son large potager lorsque j'allais lui rendre visite; il me récompensait d'une thune: cinq francs suisses, une grosse somme pour un petit garçon.

Mon grand-père avait quitté la Suisse avant la fin de son adolescence pour chercher du travail. Dans les familles de petits paysans, seul le fils aîné restait sur la ferme, les autres devaient se trouver un emploi ailleurs. Le pays était pauvre. C'est ainsi qu'Édouard est devenu cocher à Nice -- l'équivalent de taxi d'aujourd'hui. Dans l'épisode suivant, il a emmené sa jeune épouse, sa mère et l'une de ses soeurs en Angleterre. C'est là qu'est né mon père, au temps de la reine Victoria. Longtemps plus tard, grand-père et grand-mère ont ouvert une pension (maison d'hôtes) dans une station d'hiver grâce à leurs économies. Puis se sont installés dans un climat plus doux, près du lac Léman.

Mon grand-père, ou presque...
L'autre jour, j'ai rencontré grand-père Édouard; c'était la première fois depuis sa mort. Je l'ai invité en utilisant une technique que je pratique depuis une trentaine d'années: la sophrologie. Elle me permet, entre autres, d'accéder à un niveau de conscience similaire à l'état de veille (ondes alpha) dans lequel j'entre par auto-hypnose (un truc tout simple). Jusqu'à récemment, je n'y retrouvais que des personnes vivantes. Par exemple mon chef bourru, patron d'une entreprise de 4000 personnes, afin d'ajuster mon attitude face à lui. Ou pour deviner si j'avais un avenir sentimental avec tel beau médecin, sympa mais imprévisible; mieux vaut comprendre la situation avant de tomber dans un piège.

Vous aussi Dr Freud?
Depuis quelques mois, je rencontre aussi des trépassés. D'abord mon autre grand-père, que je n'ai pas connu. Ma mère, sa fille préférée, le décrivait (implicitement) comme un patriarche et un industriel tellement au-dessus de ce pédé rêveur, pas doué pour les affaires, que je suis. Et nous sommes devenus amis, lui et moi, ce que je n'imaginais pas possible. Il m'encourage dans mes activités, y compris ce blogue à la limite du porno, lui qui était si pieux, si hétéro (13 enfants)... Nous nous rencontrons chaque semaine.

Et maintenant, j'ai aussi conversé avec l'autre grand-père, un homme plein d'humour pour lequel j'avais une réelle affection. Et dans notre premier face-à-face, j'ai pris conscience que derrière sa façade riante et amicale, il y avait beaucoup de secrets. Je vais devoir les explorer, comme je l'ai fait chez mon père, pour me libérer de leur poids.

Je n'avais jamais imaginé mon grand-père en train de se palucher, comme moi "à son âge". Maintenant que nous sommes des amis, des égaux, c'est tout naturel. Et vous?

André

vendredi 23 mars 2012

Combat total : des coups et du sang -- le massacre de beaux gars


Un combat total en cage aura lieu demain à l'Arena de Genève. Interdit en France, le Freefight ou MMA (Mixed Martial Arts) autorise à peu près tous les coups (poing, coude, genou et pied), associant boxe, lutte au corps à corps, projections et soumission, ainsi que la percussion au sol. En principe, seuls les coups de têtes et les coups de pied à l'aine (au paquet) sont interdits.

Entreprise commerciale juteuse aux États-Unis depuis une douzaine d'années, le combat total nous vient du fond des âges. Il s'appelait pankration dans la Grèce antique, se pratiquait à poil, mains nues, et les rencontres se prolongeaient jusqu'à ce que l'un des deux adversaires soit étendu inconscient. Parfois, les deux étaient tellement démolis qu'ils en mourraient sur place. L'arbitre était armé d'un fouet ou d'un gourdin, ce qui facilitait la communication. Les coups bas étaient autorisés, mais pas les morsures (dans les couilles pour se libérer d'une clé de jambes, par exemple).




Avant qu'il soit autorisé comme grand spectacle télévisé aux USA, le combat total était organisé dans la clandestinité, corrompu par les paris. Les hommes s'affrontaient sans protections (ni casque, ni gants, ni coquille) et sans limite de temps. Aujourd'hui, certaines organisations interdisent encore la coquille. Même où elle est imposée, elle est peu visible, car ne protégeant que le minimum, moins importante que celle des boxeurs sur le bas-ventre. Il faut qu'elle soit flexible pour amortir les coups de pied sans étrangler le sexe, qu'elle soit bien ajustée pour rester en place dans les grands écarts et les mouvements très vifs.

Les partisans de ces joutes sanguinaires prétendent que le combat total expose moins aux coups dangereux et au traumatisme crânien que la boxe, parce que les frappes sont réparties sur tout le corps à cause de la diversité des techniques. Du reste, c'est l'entraînement multidisciplinaire qui motive les participants.


Petits gants, petit short, petite coquille.


Démolition en boxe (le "noble art").

Spectacle d'horreur et de gêne qui, à mon sens, n'a rien de commun avec l'idéal du sport -- y compris les techniques de noble combat -- le MMA tient avant tout d'une exhibition bestiale pour laquelle les athlètes vendent leur âme au diable et leur corps à la boucherie (gérée par des promoteurs qui se font des couilles en or). Dans la salle, la lassitude s'installe rapidement parce qu'une grande partie des affrontements se déroule à terre. Les assoiffés de terreur et de violence sur autrui tirent une plus grand jouissance devant leur télé, grâce aux plans rapprochés. Il est aussi possible qu'avec les hurlements excités du public, le corps à corps de deux mâles presque nus dans la cage enflamme l'imagination des spectateurs; ils se voient transportés vers une mêlée érotique au lit, où ils peuvent plonger avec une violence sauvage -- refoulée dans le quotidien du couple.




Le combat total favorise l'accoutumance à la castagne sanguinaire sans limites. Pas étonnant qu'il nous vienne des États-Unis, nation de puritains et de christianistes (comme on dit "islamiste") armés jusqu'aux dents, toujours en guerre quelque part et prêts à massacrer des populations ainsi qu'à sacrifier leurs propres soldats, issus des classes les plus défavorisées.

André




lundi 19 mars 2012

Une bite en semi-érection permanente depuis son tatouage...



Le Journal of Sexual Medicine du 3 janvier [pardon! j'ai pris du retard dans mes lectures] rapporte qu'un Iranien de 21 ans souffre d'une semi-érection permanente depuis qu'il a fait tatouer Bonne chance durant tes voyages (en langue locale) sur sa verge (terme médical) ainsi que l'initiale du prénom de sa petite amie [ce qui restreint le choix de la suivante]. Cet état pathologique se nomme priapisme si il s'éternise au-delà de quatre heures et n'est pas causé par une stimulation sexuelle prolongée.

Mort de honte, le jeune homme a attendu près de trois mois avant de consulter. Il a expliqué qu'il avait saigné après la séance de tatouage et s'était aperçu qu'il s'agissait de blessures profondes. Il avait souffert durant huit jours et son pénis était en semi-érection depuis lors. Les examens médicaux ont montré que l'aiguille du tatoueur -- qui travaillait avec un matériel d'amateur -- avait été plantée trop profondément. Elle avait probablement perforé une artère caverneuse.

Les médecins ont diagnostiqué qu'il s'agissait d'un priapisme non ischémique (le sang entre plus rapidement dans le pénis qu'il ne peut s'en écouler); alors qu'une ischémie impliquerait la diminution de l'apport sanguin artériel dans le précieux organe, entraînant non seulement l'incapacité de bander, mais aussi une baisse de l'oxygénation des tissus.

Une première opération chirurgicale pour régler ce problème n'a pas abouti. Le patient a refusé de se soumettre à une autre tentative affirmant qu'il ne souffrait plus et que sa bite semi-rigide n'entravait pas les relations sexuelles. Il a déclaré qu'il ne regrettait pas son tatouage.

Quant aux médecins iraniens, ils déconseillent l'ornementation du pénis et précisent que leur patient risque l'impuissance à long terme...

Le tatouage des zones du corps où la peau est très fine [c'est le cas de la bite, tellement soyeuse...] est pénible, particulièrement pour les personnes peu tolérantes à la douleur ou non initiées; la cicatrisation peut aussi être désagréable. De plus, les crèmes anesthésiantes (plus ou moins efficaces) changent la texture de la peau, ce que n'apprécient pas les tatoueurs.

André