jeudi 15 novembre 2012

Puberté des garçons américains: deux ans plus tôt que leurs pères


Les jeunes garçons américains atteignent leur puberté de plus en plus tôt. Ils auraient gagné deux années par rapport à leurs pères selon une étude publiée le mois dernier. Ces travaux ne donnent toutefois pas d'explication à cette évolution, ni n'en mesurent l'impact éventuel sur la santé publique, ce qui serait plus utile qu'une simple étude statistique de l'Académie américaine de pédiatrie qui rend compte de la puberté de 4000 garçons dans 41 États américains, selon des données fournies par leurs pédiatres.

Les jeunes noirs atteignent leur puberté le plus tôt; certains d'entre eux montrent les premiers signes dès l'âge de neuf ans. Suivent les blancs non-hispaniques, pubères dès dix ans, tandis que les hispaniques le sont à dix ans et demi. Cette étude est la première du genre aux États-Unis, elle ne représente donc qu'une estimation puisqu'on n'a pas étudié la puberté masculine des génération précédentes.




Et que fait-on aujourd'hui pour accompagner les garçons dans cette étape qui les fait passer, si tôt, de l'enfance à l'adolescence? Le climat moral américain est particulièrement toxique. La population est tiraillée entre deux influences opposées: 1) les États-Unis sont le plus gros producteur de divertissement écervelant, vulgaire, violent ou pornographique au monde; 2) la bigoterie intégriste et l'hypocrisie religieuse d'une large part de la population, attisée par les politiciens de droite, mène vers un puritanisme que cette fraction veut imposer à tous (par ex. moins de fonds pour l'enseignement, pas d'information sexuelle fiable, éducation à la chasteté jusqu'au mariage).



Comment trouver sa voie au milieu de ce chaos? Les enfants élevés par des parents bénéficiant d'une éducation intellectuelle et philosophique équilibrée sont avantagés, les autres condamnés au hasard...

André



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Parfaitement bien vu !
Surtout pour ce qui est de l'éducation américaine et de son contexte WASP, pétrie en effet des clichés les plus mortifères.
Mais finalement, la vieille Europe est-elle vraiment à l'abri de ce désastre ? Les suicides de jeunes, gays ou pas, sont un thermomètre qui ne baisse pas, au contraire.

Il y a bien quelques adultes qui tentent de "déboucher" l'intellectualité des jeunes garçons, mais c'est une goutte d'eau dans l'océan, pas académique du tout, et souvent mal vu, précisément par ceux qui entretiennent cette rentable chape de plomb morale.