mardi 1 janvier 2013

L'homme avec qui rêver plutôt que l'homme de nos rêves, en 2013


"Dream no small dream!"

Puisqu'il faisait beau hier après-midi, je grattais vigoureusement la terre pour débarrasser un carré des rhizomes de chiendent, un réseau épais de racines qui rampent horizontalement  à 15 ou 20 cm de profondeur et étouffent les autres plantes.

Et je me grattais la tête pour savoir comment formuler des voeux à vous lecteurs pour l'an 2013. Parce que: qu'est-ce que j'en ai à foutre de tous ces joyeux noël  imprimés ou envoyés en courriel collectif?

Un camarade qui m'encourage à dépasser les obstacles.
Rien, tant que ceux que la naissance de ce bébé -- fruit du désir de deux papas (Dieu et Joseph) et réalisée avec un coulis céleste qui a inséminé une mère porteuse -- ne sera pas honorée comme le modèle des familles "normales".

Les familles fondées par des couples femme-femme ou mec-mec; les familles qui sont re-composées ou re-re-composées; celles qu'on devrait soutenir moralement et financièrement en leur prêtant un toit et leur trouvant du travail; celles qui sont monoparentales et dont les enfants auraient besoin d'un avatar de père; les familles étrangères qui ont perdu leurs repères traditionnels. Entre elles toutes, elle forment la majorité.
Qui m'écoute AVANT de répondre.

Avec qui explorer sexualité ET spiritualité.

Qui m'incite à OSER...

Quant aux voeux de bonheur et prospérité pour l'année nouvelle, ce sont des pets en l'air. Voilà. Alors? Me voici pris à mon propre piège...
Avec qui me nourrir sainement et joyeusement.

Sportif (évent. avec bénéfices).

Qui respecte mes points forts.

Ce que je nous souhaite (et nous recommande) à vous et moi, c'est que nous apprenions à rêver en largeur et en hauteur, avec plus de générosité et de compassion envers nous-mêmes et les autres. À nous détacher, un peu ou même considérablement des habitudes qui nous empêchent de prendre cet élan. Libérons-nous un peu plus des règles et des dogmes, distançons-nous des êtres qui veulent diriger et manipuler nos pensées, notre vie, nos amours. Car notre vérité profonde ne peut se situer dans un moule préfabriqué; c'est à nous de trouver notre voie professionnelle, politique, familiale, sexuelle et sentimentale, spirituelle. Et elle évoluera, enrichie par les circonstances, les épreuves, l'âge, les rencontres...
Qui sache marcher sur l'eau.

Présent dans les moments difficiles.

Qui a aussi connu l'amour d'une femme.

Sur la voie qui se dessine devant nous cette année, sachons voir les camarades que nous croisons non seulement avec l'oeil de notre entrejambe, mais aussi avec celui du coeur.

André

Photos -- Løber Nøgen ("Courir à poil"), association de six photographes de France, Norvège et Danemark. -- Remerciements: Sven McPherson.

2 commentaires:

Philippe a dit…

Je lis et regarde ton blog avec toujours autant d'intérêt. Il y a quelques jours, j'ai fait des interventions dans un lycée local pour parler d'homophobie à des élèves de 1ère. Rencontres très enrichissantes d'un côté comme de l'autre.
Philippe

André a dit…

Si tu as redonné du courage à l'un de ces élèves, tu as peut-être sauvé une vie! Et si d'autres cessent de se moquer de ceux qu'ils imaginent "pédés", tu as facilité la vie d'autres filles et garçons, y compris celle ou celui qu'on traite de lesbienne ou gay à tort.