dimanche 8 mars 2015

Couilles ou bonbons ? Les oeuvres suspendues d'Ernesto Neto



"La folie fait partie de la vie," déclare l'artiste brésilien Ernesto Neto né en 1964. Figure du neo-tropicalismo, le mec a nommé une de ses oeuvres Je vends des bonbons. Il se démarque par l'originalité avec laquelle il s'empare des grandes salles d'exposition, des musées et des galeries pour y suspendre ses créations qui en appellent à la sensualité et à la corporalité. Il vit à Rio de Janeiro, ville cernée par la montagne tropicale et l'océan, où l'affrontement entre nature et urbanisation est particulièrement saisissant.


"L’énergie qui anime mon travail est la force de la pesanteur, dit-il. L’objet, la forme, le contour se trouvent définis quand le matériau est étiré dans l’espace et montre la légèreté de la masse." Ses sculptures utilisent des matériaux flexibles, translucides, épidermiques; ils privilégient l’immersion sensorielle du visiteur pour donner à ressentir le passage du temps face à la fragilité des mondes et à la beauté des corps. Les volumes suspendus au-dessus du visiteur semblent prêts à respirer. Leurs extrémités molles tombent avec aplomb , évoquant la pesanteur qui nous ancre à la terre. La structure est souple, sensuelle et transitoire, comme celle de nos couilles.

André




Face à la vision d'un artiste visionnaire, six prises de vues photographiques plan-plan...





L'exposition Belle Haleine actuellement au Musée Tinguely, à Bâle, comporte quelques oeuvres de Neto.

2 commentaires:

Xersex a dit…

il est impossible de ne pas penser non seulement aux couilles, mais aussi aux des préservatifs remplis de sperme!

bonne dimanche mon sage André!

ZobàDada a dit…

Voilà un bel article richement illustré surtout grâce à tes six photos plan-plan. Merci pour celles-ci.