mercredi 30 décembre 2015

Tournons le dos à l'année écoulée et lançons un projet ambitieux




Je suis en train de lire des textes de l'Américain Morgan Grant, un chaman du XXIe siècle bardé de diplômes universitaires qui a aussi exploré des connaissances traditionnelles comme le concept chinois de la vitalité sexuelle (durant trois ans à Taïwan) ou la sagesse des plantes qui guérissent à Hawaï et auprès de curanderos d'Amérique du Sud.



Mieux que l'hygiène mentale, Morgan Grant prône l'hygiène de notre imagination. Soit l'art de gérer nous-même notre imaginaire et de le protéger de la pollution qui nous colonise avec des messages incessants dont nous bombardent les médias et les moyens de communication électroniques. Comment nous tourner vers des forces qui stimulent cet imaginaire, le nourrissent, l'illuminent ? C'est ce que je vais tenter d'explorer dans ce blogue, en 2016, avec votre aide et la pertinence de vos commentaires, chers lecteurs LGBTI.


Pour y parvenir, nous devrons nous libérer des idées que le soi-disant réalisme actuel essaie de nous vendre comme des faits, alors qu'il néglige les valeurs intérieures, si importantes pour nourrir notre créativité. Nous allons nous stimuler, les uns les autres, dans la recherche de solutions concrètes aux problèmes qui se posent maintenant, à notre niveau et à celui de notre planète en crise.



Projet prétentieux ? Disons plutôt qu'il est ambitieux, mais à notre portée. Beaucoup de femmes et d'hommes LGBTI vivent en-dessous de leur potentiel créatif. Nous avons été rabaissés, humiliés, voire persécutés dès notre jeunesse au lieu d'être accompagnés durant les périodes délicates de notre évolution. Et cela nous bloque, nous fait survivre dans une demi-clandestinité alors que nous possédons des qualités rares -- celles que développent les marginaux qui ont bien observé le monde et étudié les différents moyens de survivre. Cette connaissance est une richesse si nous l'appliquons de façon ouverte, non pour nous défendre en nous repliant, mais en prenant le vie à bras le corps et en nous imposant pour le plus grand bénéfice de la société.

Est-ce impraticable? Pas du tout. Le monde change et c'est à nous de conquérir notre place en toute lucidité et transparence -- pour utiliser un mot galvaudé. Que la force créatrice soit avec nous !

André






dimanche 27 décembre 2015

Oui les gars ! le corps a ses raisons que la raison ne connaît point








L'adage de Blaise Pascal à l'origine de ce détournement est "Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point". Notez qu'il s'agit d'une diaphore (répétition d'un mot dans un sens différent) car dans ce cas les raisons et la raison n'ont pas la même signification. Je pourrais ajouter que nous avons bien raison de laisser notre corps s'exprimer librement, tant qu'il le fait dans un environnement propice. Pour certains, l'étincelle qui met le feu aux poudres jaillit dans l'entre-deux du dévêtir...
Dans l'adage de Pascal, il ne s'agit pas d'hormones mâles, mais de foi. C'est par le coeur, dit-il, et non la raison que l'on peut s'approcher de Dieu. -- André
















jeudi 24 décembre 2015

Mais où sont les neiges d'antan, dites-nous nos gracieux galants ?







Dictes-moy où, n'en quel pays,
Sont Alcibiades, ou Thaïs
Sa cousine germaine,
Qui beauté eurent trop plus qu'humaine.
Mais où sont les neiges d'antan ?



Prince, n'enquerrez de semaine
Que ce refrain ne vous remaine
Mais où sont les neiges d'antan ?

Where are the snows of yesteryear ?



Variations sur l'ubi sunt  (où sont-ils ceux qui nous précédèrent ?) thème traité par François Villon dans La Ballade des dames du temps jadis et La Ballade des seigneurs du temps jadis -- "Où sont les gracieux galants/ Que je suivaie au temps jadis ?" Après avoir évoqué sa jeunesse perdue, il décrit le passage du temps qui le conduit à l'entrée de vieillesse: "Mes jours s'en sont allés errant". Et la neige, comme nos années, a également fondu. -- André