dimanche 10 juillet 2016

"Gooning" : une masturbation intense, sans limites et mystique...




Non, ce n'est pas un concours de grimaces. Ces gars pratiquent le gooning [savez-vous s'il existe un équivalent français?], une masturbation menée à l'extrême qui vous fait entrer dans une autre dimension de l'être, en dehors de tout contrôle même si, pour y parvenir, on avance sur la corde raide de la seconde qui précède l'éjaculation -- pendant des heures.

Un goon, en anglais, c'est un dingue. Les supporters d'Arsenal ont choisi ce surnom. En matière de pratique sexuelle, c'est un mec qui devient cinglé de sa bite. Vu de l'extérieur, il a l'air totalement jeté, hypnotisé, la bouche tordue, baveuse, les yeux hors de leur orbite lorsqu'il atteint l'état, après une longue session de paluchage sans éjaculation. Le plaisir ressenti est tellement intense que le gars entre en transe. Lui et sa bite ne font plus qu'un, tout son corps est en érection et ne ressent plus de limite entre l'intérieur et l'extérieur.



C'est pourquoi le gooner ne contrôle plus ses expressions, ni les sons qui sortent de lui. Il a l'air fou, mais c'est une folie proche d'un état à la fois mystique et narcissique. L'homme est sous l'emprise de son phallus divin, en admiration extra-ordinaire, complètement ha-bité par cette érection et, en même temps, libéré de toutes les contraintes sociales habituelles, projeté dans un autre monde, une autre dimension. Il ne ressent plus de limites, il est divin...


En général, il atteint cet état après un longue session de riding the edge ou edging [autre mot dont j'ignore la traduction dans ce contexte], masturbation intense sans éjaculation. Lorsqu'il est totalement hypnotisé par la vue de son érection, il entre en gooning, se relie à son être premier et essentiel. Cela, sans autres outils que son sexe et ses mains. Son excitation provient de la caresse et la contemplation de son membre, de plus en plus dur, plus vibrant et humide. Peu à peu tout son être devient phallique, plus rien d'autre n'existe et il est lui-même érection. Quant à l'expression du visage et aux contorsions du corps, on ne peut pas les simuler, elles sont incontrôlables, du feu de Dieu, du même ordre qu'un élan mystique.

André








6 commentaires:

Xersex a dit…

très interessant vraiment!

Anonyme a dit…

Ha, merci pour l'info.

Je me doutais bien qu'il y avait une dimension mystique dans la masturbation. Et surtout qu'il y résidait un secret pour atteindre l'était de gnose.

Je vais un peu creuser sur le sujet :)

Unknown a dit…

trop beau

clodoweg a dit…

As-tu vécu cela toi-même, André ?
Ce que tu décris me parait un peu trop beau pour être vrai.

André a dit…

Bonjour Clodo!

Ce que je décris n'est pas forcément beau lorsque des mecs consacrent tous leurs week-ends à des marathons de ce type. Mais le gooning peut se pratiquer comme un entraînement pour un sport plus collectif: satisfaire sa/son partenaire durant des heures. D'autre part, il peut t'amener à des expériences plus spirituelles pour te dépasser, par exemple lorsque tu apprends à conjuguer sexualité, sensualité et méditation (d'un style ou d'un autre) dans un même élan. À l'époque lointaine où je fréquentais un groupe plus ou moins tantrique nouvel-âge, j'ai connu des orgasmes qui se prolongeaient et prolongeaient très longtemps avant l'éjac finale.

Maintenant, pour voyager en dehors ou au-delà de mon corps, j'utilise la voie des chamans, sans produits, simplement accompagné par le son d'un tambour, notamment celui que j'ai construit avec l'aide de mon chaman. C'est moins axé sur le corps, cela englobe toute la personnalité, parfois le passé, d'autres fois le présent ou l'avenir -- ou tout cela y compris des fragments qui semblent me parvenir de "vies précédentes"...

Les expériences du type gooning sont bénéfiques, comme le monastère, à condition d'en sortir!

Arnaud a dit…

Ne jamais se moquer d'un homme en plein gooning, même si l'image s'y prête !
Il est l'incarnation même du plaisir masculin du gland et de la queue, ce qu'on vénère tous et qui mérite tout notre respect...

A.