lundi 17 avril 2017

Les garçons de la rue, obsession du poète Cavafy à Alexandrie




Le grand poète grec Constantin Cavafy est né en 1863 à Alexandrie (Egypte) où il a mené une existence solitaire. À cette époque Alexandrie (comme Constantinople) était une ville cosmopolite où Égyptiens et Turcs musulmans, Coptes chrétiens, Grecs orthodoxes et occupants anglais vivaient en bonne harmonie. Ce qu'on a de la peine à imaginer aujourd'hui ! Officiellement, Alexandrie faisait partie de l'Empire ottoman, mais elle était dans les faits dirigée par un consul britannique et l'armée anglaise assurait l'ordre.



Le quotidien de Constantin Cavafy était partagé entre sa vie d'employé effacé, ses longues balades dans la ville, la fréquentation de modestes tavernes, et la drague de jeunes hommes rarement couronnée de succès. Tension de la quête secrète et improbable, séductions bousculées entre le désir et la honte. Amours misérables qu'il a su convertir en rencontres à la fois merveilleuses et mélancoliques, sujets de ses poèmes.



Corps, souviens-toi...
Θυμήσου, Σώμα...
 
Corps, souviens-toi, non seulement de l'ardeur avec laquelle tu fus aimé,
non seulement des lits sur lesquels tu t'es étendu,
mais de ces désirs qui brillaient pour toi dans les yeux 
et tremblaient sur les lèvres, et qu'un obstacle fortuit a empêché d'être exaucés...
Maintenant que tout cela appartient au passé,
il semble presque que tu t'y sois abandonné...
Corps, souviens-toi de ces désirs
qui pour toi brillaient dans les yeux
et tremblaient sur les lèvres...

"Poèmes" Constantin Cavafy.  Traduction du grec par Marguerite Yourcenar et Constantin Dimaras.  



En 1966, l'artiste britannique David Hockney a illustré librement une douzaine de poèmes de Constantin Cavafy et s'est pour cela rendu au Liban, même s'il note Alexandrie au bas de ses esquisses. Mais on peut constater, me semble-t-il, que ses croquis reflètent plus sa propre expérience que les amours passagères du poète. Le Tate Britain consacre cette année une grande restrospective à l'oeuvre de David Hockney à l'occasion de son 80e anniversaire.

André



Sorry Seems to Be the Hardest Word, la chanson écrite par Elton John et Bernie Taupin en 1976 a été reprise en 2002 avec le boys band britannique Blue. Une collaboration rare entre deux types diamétralement opposés de chanteurs qui, de plus, ont inversé les rôles.

What have I got to do to make you love me
Que dois-je faire pour te motiver à m'aimer ?
What have I got to do to make you care
Que dois-je faire pour que tu te soucies de moi ?
What do I do when lightning strikes me
Que dois-je faire quand la foudre me frappe
And I wake to find that you're not there?
Et que je découvre en me réveillant que tu n'es pas là ?


It's a sad, sad situation
C'est une triste, triste situation
And it's getting more and more absurd
Et ça devient de plus en plus absurde
Why can't we talk it over?
Pourquoi ne pouvons-nous pas en parler ?
Oh it seems to me
Oh il me semble
That sorry seems to be the hardest word.
Que le mot "désolé" semble être le plus difficile.




1 commentaire:

Xersex a dit…

très bien fait!!!!